mi sensible, mi bourrin

Juju faut que t'arrêtes, sur cette tof tu ressembles presque à un hip-hip-hipster !

JUNIOR « Let’s try » CD (autoprod’)
Arf, toujours bien chanu de parler du disque que vient de sortir un bon copaing… Si je vous dis que c’est le meilleur disque de tous les temps, la plupart d’entre vous ne me croiront pas, et ce serait pas cool pour les naïfs ! Et d’un autre côté je ne vais pas froisser sa sensibilité en clouant son album au pilori, sinon il refusera de venir jouer de la mandoline et du kazou sur mon projet de double album conceptuel (le thème, c’est : « l’abandon du catenaccio par la squadra azzura », ça va déchirer ! ! !). Alors voilà, je suis contraint de dire la vérité, toute la vérité. Ou au moins la mienne ! Le gars Junior, aussi connu sous les sobriquets de « Forfetdski » et « Pagaillou », s’était jusque là fait connaître en jouant, entre autres, dans Post Silly Poulps, Thee Muckrackers SE, Le Club Des Gens Spéciaux et Boxing Elena. Il abandonne ici l’électricité pour se concentrer sur un format acoustique, mêlant une écriture pop à des climats folk. En plus de la voix, vous avez donc ici des arrangements où les guitares acoustiques et le banjo tiennent la place principale, parfois rehaussés de xylophone et de tambourins. Ambiance décontractée, un chouilla psyché par endroits, et toujours très mélodique. Je trouve que sur certains titres, la volonté manifeste d’envoyer le refrain accroche-cœur est trop délibérée pour que celui ci fonctionne réellement, et qu’on sent le gars Junior parfois un peu crispé par l’enjeu. Bref, ça fait un peu « forcé », pas complètement naturel en fait, et le dénuement de la musique renforce cette impression. Ah bah ouais, là on peut pas se cacher derrière un mur de guitares saturées ! ! Par contre, lorsqu’il envoie des chansons plus directes (« Precious friends » par exemple), les choses sont bel et bien à leur place et c’est bien cool ! « I can’t hide » est aussi une perfect-pop-song ! En fait la plus grosse réussite du disque, pour moi, ce sont les titres les plus barrés, « The stars we can name » en est l’exemple, qui me rappel l’excellent et  étrange album acoustique « Eye » de Robyn Hitchcock. Excellente chanson qui doit plus à Syd Barrett, finalement, qu’à Pete Seeger ou Bob Dylan ! Donc voilou, un projet ambitieux avec les risques que ça comprend, mais qui a le grand mérite de développer un univers propre, et qui se bonifie au fur et à mesure des écoutes. Perso, j’aurais pas craché sur des titres plus courts et ramassés et une production où le chant aurait été moins ostensiblement en avant, mais là, ce sont mes goûts qui parlent ! Essayez le, par curiosité !

MOTÖRHEAD « The world is ours – Vol. 1 » 2 LP
J’avoues, je suis passé dans un « grand magasin » au cas où ils fassent des soldes, mais y’avait que de la merde… En désespoir de cause j’ai rodé vers les vinyles. « Quoi ? un repressage de « Ace of spades » à 25 neuronnes ? Ils sont vraiment tarés ! » que je me disais, et puis derrière y’avait ce double live de l’année dernière à 19 euros (erreur d’étiquetage ?). Comme j’ai pas un seul des skeuds que le groupe de Lemmy a sorti depuis au bas mot 12 ans, je me suis dit que c’était l’occaze, que comme ça je découvrirais quelques chansons et qu’au pire, ça me permettrait de faire se reposer un peu ma vieille copie du live à l’Hammersmith, héhé. 17 titres sur quatre face, enregistrés en concert en 2011 à Santiago au Chili, et on a ce qu’on pouvait attendre : du bruit, de la fureur, des cavalcades, du rockn’n’roll quoi ! C’est indubitablement  pas le meilleur skeud de l’année, ni un de leurs meilleurs à eux, mais ça reste de la bonne balle ! Un groupe qui fait toujours pas semblant, sans pose à la mords-moi-le-cul ni calculs fastidieux. On retrouve quelques classiques de la mythique époque Bronze records, mais pas tant que ça, ce qui m’arrange carrément ! Les chansons qui m’étaient inconnues m’ont convaincu et c’est bon, je crois que ce disque tournera encore quelques fois chez oim ! Dommage par contre que le mix privilégie tant le chant de Lemmy au détriment de la basse, qui parfois passe quasi à la trappe. Mais c’est cool !