SWINGIN’ UTTERS « Poorly formed » LP
Entre autres suite à des témoignages de copaings qui avaient été déçus-déçus par leur prestation live à Pôris l’année dernière, je n’attendais finalement pas grand-ch’ de ce nouveau disque des Utters, leur deuxième en 2 ans après une pause discographique d’une demi-douzaine d’années. D’un autre côté, un pote les avait vu au Québec quelques mois avant le concert moyen de Paris et en était lui ressorti enchanté… Bref, ça a beau être un des seuls groupes que je suis inconditionnellement depuis bientôt 20 ans, j’attendais pas ce disque comme le messie, pas comme leurs précédents, quoi ! Putain, j’ai même loupé le 45t qui l’a précédé ! Ben j’avais tort ! Ce « Poorly formed » bute ! Les amateurs de leur traditionnel mélange de Cockparrer et Bad Religion y trouveront peut être moins leur compte qu’à l’habitude, puisqu’ils délivrent ici un Lp à bien des niveaux plus proche de ceux de Filthy Thieving Bastards, le groupe dans lequel ils s’adonnaient jusqu’à présent à leur amour d’un folk-punk proche de Pogues sous amphets (ou d’un Van Morrison reprenant frénétiquement S.L.F. dans un monde parallèle !). Donc voilou, ya 3/4 titres carrément folk-country joués ponk, et la majorité des titres radicalement punk-rock sont eux exécutés avec très peu de distortion sur des tempos point trop rapide : ça sonne roots, et très 77 pour le coup ! Un peu surprenant, cette production « simple » et tout sauf moderne, mais ça leur va comme un gant en fin de compte. Et je suis rassuré de voir que : 1/ leur talent de mélodistes est toujours à des années lumières de la mêlée punk générique ; 2/ leur talent de paroliers enfonce allègrement toutes les jérémiades zexistentielles et /ou asocialo-trop-punk-pour-toi des jeunes prétendants du jour. « The librarians are hiding something » est un hit, « Stuck in a circle » est un hit, « Poorly formed » est un hit, « Sevita sing » en est un aussi ! ! ! Faut croire qu’il auront toujours l’art de pondre de « vraies » chansons, pas des gimmicks, avec de vrais morceaux de vécu dedans, pas de la posture… Il y a tout de même eu quelques changements : le bassiste Spike est parti, le skeud sort chez People Like You en Europe, et le Jack de One Man Army a composé ses premiers titres pour eux, après prés de 10 ans passés dans le groupe. Mais ce qui ne change pas, c’est je vais écouter ce skeud à bloc pendant 6 mois, et que je le ressortirais avec plaisir au fil des années. De l’avantage de la consistance (du song-writing et de l’interprétation) sur les amours passagers, sans doute ! O tempora, o mores !
(People like you)
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