SOUTHPORT « Southern soul » CD
Putain, on peut dire que je l’aurais attendu ce skeud ! Depuis la claque de leur précédent album de 2009, en fait. Rev’là donc Simon Wells, ex-Snuff et Your Mum, toujours accompagné de Dec Kelly, batteur de Midway Still, mais le bassiste de Blocko n’est plus là et c’est un mec que je connais pas qui le remplace. J’ajoute que ce coup-ci, un gars à l’orgue Hammond est présent sur à peu près tous les morceaux, renforçant bien évidemment le côté « Mods » du truc. En même temps, le plan Soul / mod-beat est déjà bien revendiqué par le titre et la pochette, ce qui ne peut que me faire plaisir ! Et au niveau du contenu, mamma !, ça le fait gravos ! ! Là où « Nothing is easy », leur premier album d’il y a plus de dix ans les montrait creusant un sillon purement Snuff-ien, le « Armchair supporters » d’il y a trois / quatre ans faisait déjà se juxtaposer leur pop-punk typiquement Anglais avec de grosses influences Soul et Mods ; c’est rebelotte ici, à la différence près qu’il est évident que du temps et de l’attention ont été apporté à l’enregistrement de ces 11 titres. En gros, ce qui faisait le charme du précédent, un côté fait dans l’urgence, intimiste et fragile, a ici laissé place à une production propre et ambitieuse. Ca joue mieux, ça chante mieux, ça peut facile faire concurrence à des trucs qui passent en radio ou des machins de neo-classic-rock. Par contre, la qualité du song-writing et l’émotion qui se dégage des chansons répondent bel et bien présents, ouf ! J’aurais pas craché sur un emballage plus roots, mais merde, paye tes tubes ! Des refrains lumineux, en veux tu en voilà, bref la rencontre parfaite entre Snuff du début et les Small Faces époque Immediate ! Un disque exemplaire de pop-punk adulte (si ! si !), avec des paroles d’une sincérité qui me remuent le bide. Franchement, la nouvelle version de « Last time » (qui était présente dans une version demo sur la compile 4 CD de Boss Tuneage) est juste la meilleure chanson que j’ai écouté depuis le début de l’année ! Stratosphérique ! On me dit dans l’oreillette qu’une version vinyle serait prévue : je croise les doigts pour que ça se fasse bordel de merde ! Chopez moi ça ! ! (http://southport.bigcartel.com/products )
CURRAHEE / TRUTH INSIDE / UNFORCE « One common goal… » 7’
HOME RUN « Your destiny » CD
Woaaahhh, deux skeud de HC straight-edge ! Allez hop, je me décapsule une bonne Rince-Cochon, de la farce, hihihi ! Alors c’est clair, je ne suis absolument pas calé dans le genre, je crois même que je peux dire que j’avais lâché l’affaire concernant cette scène après l’album de Gorilla Biscuits, ce qui, convenons en, remonte à des lustres ! ! Le premier skeud dont je vous cause ici est un « 3 way splitt », soit un 45t partagé par trois groupes de la scène straight. CURRAHEE sont anglais et envoie un youth-crew hardcore bien speed mais propre, un peu une version légère de Chain Of Strength, mais qui ne manque ni d’accroche ni d’énergie. Leurs 4 (courts) titres s’écoutent avec un réel plaisir. TRUTH INSIDE sont ricains, je crois, et on est un peu dans le même délire que les précédents, avec un son un brin plus roots et deux titres avec plein de changements de tempos comme les groupes S.E. aiment bien faire. Là aussi, c’est rondement mené et tout. UNFORCE viennent des Philippines et sont pour moi le groupe le moins convaincant de la galette : le chant est un peu trop timide pour le genre et les morceaux sont pas vraiment mémorables. Le tout est emballé dans une jolie pochette dépliante, bref un skeud qui devrait ravir la amateurs ! (Commitment records, dispo chez Crapoulet)
HOME RUN sont quant à eux un groupe Straight Edge de Malaisie, et la pochette de ce CD a été dessinée par le même gars qui a fait celle du 45t précédent, tiens. D’ailleurs comme pour les groupes du 45t, la musique ou les paroles ne brillent pas par leur originalité, je dirais même que ya des trucs qui font vraiment pur cliché, mais c’est un peu inhérent à cette scène hein… Sinon, c’est vraiment pas mal, du HardCore parfois influencé par Gorilla ou le premier CIV, avec des gros chœurs et quelques passages plus librement bourrins ou rapides qui envoient bien la sauce. Le tout est bien péchu et dynamique, bref c’est cool ! (Kawaï)
RETISONIC « Robots fucking » LP
Retisonic, c’est l’exemple type de groupe que tout le monde écoutait dans mon entourage (ya dix ans) et que du coup, par esprit de contradiction sans doute, j’ai jamais vraiment pris la peine d’écouter. Et pi, ya une paire d’année, un gars aux goûts vestimentaires anciennement douteux (casquette verte + t-shirt rouge + futal bleu ! hum hum… heureusement que maintenant il met des Ben Sherman !) m’a convaincu de réécouter ; du coup je me suis fait péter leur unique album de 2004 et un EP de la même époque et c’est finalement pas mal du tout. Et là, le même ex-adepte des tenues bariolées me file leur nouveau disque qu’il avait en double ! Chic ! Alors d’entrée : c’est bien beau de faire des packaging super la classe arty-farty, mais c’est la misère pour sortir le skeud du sac, et encore plus pour le remettre dedans ! ! Quand à la zik, j’ai pas bien compris s’il s’agissait de nouveaux ou anciens enregistrements, mais ça reprend les choses là où ils les avaient laissé : un post-HC à la fois pop et intello, new-wave mais musclé, typiquement « D.C. style » mais qui pioche aussi ses influences à gauche et à droite. J’ai le même problème qu’avec leurs autres disques : t’as des passages qui sur-buttent, d’autres chiants comme des jours sans bière. C’est tout le problème de ce genre de « musiciens » (et eux au moins méritent ce terme !) qui s’appliquent à ne pas faire dans l’évident ; ils te collent des idées et des mélodies de partout, et là où se contenter d’un enchaînement couplet-refrain traditionnel aurait donné un tube interplanétaire, ils peuvent pas s’empêcher de rajouter deux parties de démonstration technique qui viennent brouiller le message… Donc ça alterne entre de petits chef-d’œuvres de post-HardCore dynamique et mélodique, et de la branlette « conceptuelle » qui satisfera sans doute ceusses qui passé 30 ans ont décidés que le punk était finalement trop vulgaire pour eux. Le son est énorme, le talent indéniable, c’est donc juste dommage que ça fasse un peu trop souvent exercice de style pour pros-du-punk-qui-dépassent-les-contingences-du-genre… Mais c’est chouette quand même ! (Arctic Rodeo recordings)
DIVISION BURZACO « First tape » K7
Hop, en provenance d’Uruguay, un groupe HardCore au son super distorsss’ avec un mec au chant qui gueule comme un putois, un peu comme si Darby Crash s’était pris la main dans une porte, ahaha. Bon il m’agace un peu à beurler comme un con du début à la fin et c’est dommage parce que derrière, ça ramone bien comme il faut avec quelques bons riffs plutôt bien vus. Si vous kiffez le HC bruyant et über-gueulé, ça devrait vous le faire ! (Crapoulet)
LOS VALIENTES « Maravilloso estupor sin sentido » K7
Sur une jolie petite K7 jaune du meilleur effet, 5 titres en provenance d’Argentine. Une bonne surprise : du punk-HC typé début des années 80 à-la-ricaine, mais avec le chant en espagnol qui va bien. C’est très bien foutu, rapide mais pas trop, avec toujours un petit truc qui te choppe l’oreille, que ce soit un riff habile ou un refrain un peu plus mélodique. Très chouette, cette K7, je conseille ! (Crapoulet)
RAD PARTY n°43
Nomdidiou, ça jette ! Un p’tit zine blindé de chez blindé, avec des pages en couleurs et d’autres en noir & blanc ! Avec un chouette et complet dossier sur ces chers Lemonheads ! Un cahier central de jolis photos de tout un tas de groupes où les mecs sont tatoués de partout et crient dans des micros ! (des punks, donc !). Avec, enfin, des tas et des tas de kroniks de skeuds du monde entier ! Terrible ! En plus, moi j’ai eu une mix-tape avec, le gros panard quoi ! Dépêchez vous de commander ce truc, c’est juste parfait ! (http://radpartyphotoblog.blogspot.fr/)
FORT GONO n°5
Changement de style : là c’est un punk qui nous raconte ses périples en Indonésie, et c’est franchement passionnant. Justesse du ton, pertinence des remarques : ça se lit comme un roman. On apprend des trucs, on rigole, bref du tout bon, sans déconner ! Perso, je me suis régalé. (lamiralbragueton at yahoo point com)
MONONOKE n°7
Il est sorti depuis déjà un moment mais je l’avais pas chopé. Au programme, plein de trucs anarchopunks et straight-edge du monde entier : Aiinarcolepsia, Norte Cartel, Fan Zui Xiang Fa, un scène report de Bulgarie + pléthore de chroniques de skeuds, zines, mangas, films d’horreurs… pfiuhhhh ! Une’ lecture fourmillante qui ouvre plein de portes sur plein de trucs et change agréablement des zines musicaux branchés hype-du-moment ! Et la cerise sur le gateau : une interviou des Iron Maidens, un groupe de meufs qui font que des reprises du groupe de metal anglais, wwwoooooooaaahhh ! (Kawaï)
BORED TO DEATH n°4
Un sympathik p’tit zine de la ville du bibendum michelin, version papier de l’émission du même nom ! On a droit à une longue et détaillées interviou de Short Days, une autre plus courte des Good Good Things, ainsi que des kroniks de skeuds et de concerts. Le plus, ce sont de petits textes « persos » vraiment sympas et très bien amenés. C’est juste dommage que la lecture soit un peu rapide (et les pages parfois un peu vides) mais sinon, c’est impecc’ ! (boredtodeathradio at gmail point com)
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