17 août 2013

kroniks d'été


SHORT DAYS « demo » 7’
Réédition en joli vinyle de cette démo d’un groupe du nord de la France. Bonne surprise, ça gueule pas tout le temps ce qui se fait rare en matière de groupes punk/HC de nos jours ! Le label parle de Social Cirkle et des Observers et c’est quand même super dur de lui donner tort vu qu’effectivement, c’est indéniablement dans le sillage de ces deux groupes. Au programme, deux titres rapides à mi-chemin entre le early-HC de Social Cirkle et les Observers, et deux autres plus posés et mélodique qu’on pourrait croire être des inédits du groupe de Portland, à l’époque de leur (excellente) démo de 2003. Tout y est, du son garage crado aux accents mélodiques lyriques et sombres, bref ils font du Observers aussi bien que les Observers ! ! "Hallelujah acres" est un chouette p'tit tube de punk déprimé, et l’un dans l’autre ça fait un 45t forcément super référencé mais bien agréable. Vraiment chouette ! (No Glory)


RUTS DC « rhythm collision volume 2 » LP
Ouaaaiiis, je sais que c’est plus du tout à la mode de parler weggae-weggae dans les milieux punks , actuellement… ce qui l’est par contre, en plus du metal, c’est d’écouter de la cold-wave du début des années 80 comme des vulgaires bas-de-cave, ahaha ! Faut dire que vu que tout le monde s’habille uniformément en noir, ça fait raccord ! uhuhu. Ouaaaiiiis, je sais, de toutes façons 95% de ce qui sort en reggae depuis 10 ans, c’est soit de la merde, soit des trucs rétros bien appliqués, aussi vivants et singuliers que la prestation d’un sosie de Johnny dans un balloche ! Mais putain, là on en tient du bon (de reggae !). Trente ans après le volume 1, le retour de RUTS DC, sans Paul Fox malheureusement décédé ya une paire d’année. Ouuuaaaaiiis, 30 ans après ce « Rythm Collision Dub » de 1983 qui reste à ce jour un des meilleurs skeuds de dub anglais de tous les temps, et sans nul doutes le meilleur disque de reggae fait par des punks, avec l’unique album de Basement 5 ! Ils reprennent les choses quasi là où ils les avaient laissé, comme si y’avait eu un trou dans l’espace-temps, pour un pur skeud de reggae et dub urbain, très britton et donc parfois un peu « froid », mais riche de mélodies complexes et multiples. La production est brillante même si je note une paire de titres très en dessous et autant de featurings de chants pas toujours judicieux en face A. Mais bordel ça fait grave du bien ! La face B, plus radicalement dub dans la tradition de ce qu’ils avaient fait il y a 30 ans, est carrément la meilleure des deux, tiens, clairement supérieure même. J’étais pas sur qu’ils reviendraient avec un truc de qualité, je suis content qu’ils me donnent tort. Et même si, fatalement, on est encore loin du Volume 1, c’est tout de même un putain de bon skeud au son ample et aux expérimentations bien vues. Faîtes péter les Red Stripe, éclatez les bédos ! ! (Echo Beach)


SNUFF « 5-4-3-2-1 perhaps ? » LP
Oulah, ça fait quoi ? bien 10 ans que Snuff avait pas sorti d’album ? ? Et en plus, les derniers n’étaient pas brillants brillants, faut être honnête… Mais voilà, après mon interviou / dossier sur Simon Wells, le premier guitariste du groupe, dans le n°13 de Meantime, l’ami Frank Slow Death m’avait fait remarqué que j’avais oublié l’album de Duncan Redmonds dans la discographie des œuvres du gars Simon Wells : un album sorti ya 3 ans sous le nom du batteur-chanteur de Snuff, donc, où il présentait tout un tas de collaborations avec tout un tas d’artistes, de Frankie Stubbs de Leatherface à Fat Mike, en passant par Hard Skin et donc Simon Wells. Le disque s’appel « Bubble and squeak » et il est super bien de bout en bout ! ! (à noter que pour les fans de Leatherface, ya du coup 5 titres qui peuvent fastoche passer pour des inédits du groupe de Sunderland ! et de bons inédits, en plus !). Ce disque m’a donc redonné confiance dans les talents du Duncan et poussé à acheter ce nouveau Snuff. Je suis pas déçu : ils ont un peu lâché l’affaire avec les guignoleries bubble-gum second-degré qui avaient sagouiné leurs derniers skeuds et je dirais même qu’à mon avis, ils ont un tantinet essayé de refaire un truc dans l’esprit de « Demamussabebonk ». On a donc un punk rock mélodique 100% angliche, saturé d’ ambiances nostalgiques et de dérives Mods à fond d’orgue Hammond, couplé à quelques fulgurances HardCore hérités des débuts du groupe. Dans la longue tradition cockney-farfelue des Small Faces, Monty Pythons ou Madness, mais avec le turbo HardCore, quoi ! Très chouette disque, ya une paire de refrains de très haute volée (et au moins deux/trois titres de pur remplissage, aussi, malheureusement…) et ça fonctionne toujours aussi bien. J’ai bien fait de pas le snober, ce LP, parce que si tout n’y est pas au top, ya quand même définitivement quelques chansons dessus dont je ne suis pas près de me lasser… (Fat Wreck)



A noter que pour rester dans le même univers, le nouvel album de SOUTHPORT, « Southern soul », que je vous avais kroniké il y a quelques temps en CD, est enfin sorti en LP sur le label Yo-Yo records et qu’il sonne mieux que le CD, forcément ! ! ! (et qu’il est quand même un chouilla meilleur que ce nouveau Snuff, à mon avis, en creusant plus ou moins le même sillon muzikal…)


CHESTNUT ROAD « s/t » LP
Ah, enfin ! Premier album pour ces toulousains qui reprend les 5 titres de l’excellente démo sortie l’année dernière (moins la reprise de Hooton 3 Car) avec autant de nouveaux titres en rab’. Et vu que leur démo était un des meilleurs trucs français que j’ai pu écouter ces dernières années, ben d’avoir ces titres sur vinyle c’est quand même bien plaisir ! Un punk-rock mélodique à l’anglaise, directement influencé par Mega City Four, Broccoli ou Elmerhassel, pour de belles chansons qui font mouche avec une aisance remarquable. « Apathy » est un putain de tube de premier ordre, du genre que je me remets 5 fois d’affilée pour bien pouvoir gueuler les paroles (en yahourt, vu que ma main tient plus souvent une bière que l’insert avec les paroles !). Les nouveaux titres de la face B ne me le font pas encore autant, mais ça commence à venir vous en faites pas. Je vais pas mentir : ça faisait très longtemps que je n’avais pas autant écouté le nouveau skeud d’eun nouveau groupe français ! ! Ah, et le label Japonais Waterslide Records a aussi sorti une version CD du groupe avec en bonus la reprise de Hooton 3 Car et une autre de I Excuse ; bonnard !  Pour une fois qu’on tient un groupe de ce style et de cette qualité, ce serait vraiment impardonnable de passer à côté ! (Boss Tuneage / dispo chez le groupe)


CHESTNUT ROAD / VARSITY DRAG « split » 7’
P’tain, ils ont le vent en poupe, les Chestnut ! Et quel chouette petit 45t, en plus ! Visez un peu le truc : les voilà sur un split avec Varsity Drag, le groupe de Ben Deily, ex-chanteur / guitariste / compositeur sur les trois premiers LP des Lemonheads époque-Punk ! Et vu que ce sont des fans du groupe de Boston, ça a du les faire tripper de partager un morceau de vinyle avec une de leurs idoles, j’imagine ! Bref, les toulousains proposent deux inédits excellents en droite lignée de leur album, ainsi qu’une reprise très sympa du « Falling » des Lemonheads. Pas de fausse note, une face remarquable. Du côté Varsity Drag, les trois chansons sont très classes aussi, un peu plus dans l’optique guillerette de leur premier album et moins déprimées que sur « Night owls », ce qui me convient tout à fait. Toujours ce sens de la mélodie accroche-cœur imparable sur fond de punk mélodique racé. Bon, Ben Deily s’enflamme un peu au chant sur le 3eme titre avec une envolée de chant « technique et chochotte » qui devrait plaire aux fans de Morissey (mais moins à moi !) mais sinon, tout roule ! Super 45t ! ! (Syndrome de Gallilée)

1 commentaire: