20 juil. 2021

Une nouveauté de l'année dernière, deux vieilleries d'hier !

THE CHISEL « Come see me » 7’
Leur 45t de l'année dernière m'avait 'achement plu, mais je dois reconnaître que je trouve celui-ci un petit peu décevant. Oh bien entendu, ces angliches envoient à nouveau la purée bien comme il faut, mais chais pas, j’accroche moins. Je dirais presque qu’ils sont ici un peu rentrés dans le rang: un titre HardCore à l'ancienne, un titre Oi! (qui ressemble presque à Hard Skin ! ohoho !) , et une reprise de Criminal Damage (le groupe 80's, pas les ricains). Le son est super agressif et tout dans les mediums, et ça ressemble finalement pas mal à 272 groupes actuels qui essaient obstinément de sonner retro / early-80's... C'est bien, certes, mais je cherche un peu le soupçon de personnalité du premier EP. J'ai un peu le même soucis avec Chubby and the Gang, de la même scène / bande: leur nouveau 45t sonne comme AC/DC avec un chant HardCore, et bon, c'est pas ce qui m'avait accroché sur leur LP (et en plus le 45t en question est hyper reuch donc je l'ai pas chopé)... Je suis sans doute un peu trop méchant, là, donc je le répete : ça fait tout de même un bon petit skeud de punk, hein ! Le temps que je fasse cette kronik, The Chisel a sorti un nouveau 45t: allez savoir, il est p'têt mieux ? (La Vida es un mus)

 

THE PARTISANS « Anarchy in Alkatraz / No Future demos 80-82 » LP
Je ne pensais pas du tout qu’il existait une démo inédite des Partisans, et ben si ! Elle prend toute la face A de ce LP :  10 titres enregistrés en avril 1980 par des ados du Pays de Galle ! On s’aperçoit recta que comme de nombreux autres petits groupes punk d’alors, ils ont appris à jouer en faisant des reprises. Ils proposent donc ici seulement deux originaux mais aussi trois reprises de UK Subs, deux des Pistols, et une de Stiff Little Fingers, Buzzcocks et Cockney Rejects, respectivement. On peut dire que ça balise leur style, c’est net, et on pourrait aussi se dire que ça va être moyen-moyen… mais en fait non ! Le son est vraiment (incroyablement) excellent et leurs versions sont parfois carrément jouissives (« Cid », « Flares and slippers »), d’autres fois bancales, mais jamais toutes pourries ! Franchement, ça s’écoute avec beaucoup de plaisir, des gamins à fond d’enthousiasme pour du punk-rock viscéral, sans prétentions ou calculs. Et le truc chouette, aussi, c’est qu’on reconnaît le groupe sans aucun soucis : le chant, par exemple, tu te dis de suite « ok, c’est The Partisans, c'est certain ». La face B est occupée par la fantastique première démo de 81 pour le label No Future, six titres essentiels dont deux constitueront leur premier 45t (le classique « Police story » / « Killing machine »), puis par une deuxième démo de 82 pour le même label, trois titres bien cools qu’ils réenregistreornt pour leur deuxième EP. Clairement, ça donne un document assez exceptionnel et comme sur les autres productions de Sealed Records, le boulot est irréprochable : mastering nickel chrome et très gros livret blindé de photos, paroles, interviews et reproductions d’articles parus dans les magazines de l’époque. Juste parfait, ce livret. Complètement indispensable si la deuxième vague du punk britton vous intéresse ne serait-ce qu’un choullia. (Sealed Records)

 

 RED LIGHTS « s/t » 12’
Il y a encore quelques mois de ça, avant la sortie de cette rondelle, je ne savais même pas que Jeffrey Lee Pierce avait fait ce groupe avant le Gun Club ! Du coup, je suis bien sur le cul car certains des cinq titres ici exhumés déchirent tout ! Le père Jeffrey Lee avait alors cassé sa tirelire pour enregistrer dans un « vrai » studio, donc la « production »  est étonnement pro, même si la bande montre parfois de petits signes de vieillesse. Le confort d’écoute est tout de même assez optimum, ça ne sonne pas cheapos pour un rond, juste comme une bande oubliée et maltraitée, en fait (ou alors, c’est la faute à un mauvais pressage !). C’est marrant, dans le speach inclus dans le skeud, ça cause de « power-pop » et tout et tout, et je ne suis pas persuadé de la pertinence de cette étiquette… mais baste.  Les Red Lights ont seulement fait une poignée de concerts en 1978 (avec les Germs ou Middle Class !) et secondant Pierce, on y retrouvait au moins deux membres de The Last, le groupe power-pop de L.A., grands potes de Black Flag et dont Bomp avait sorti le premier LP.  Bon alors déjà, l’ordre des titres sur la pochette ne correspont pas à celui du vinyl, bravo les génies de In The Red… « Kisses for my president » et « Jungle book » sont deux titres de punk pop, pas si éloignés que ça de ce que fera le Gun Club circa « Miami » sur ses titres les plus mélodiques, et le chant de Pierce est déjà envoutant comme pas permis. Punaize, tu le reconnais dès la 1ere seconde, c’est fou ! Et « Kisses for my president » est vraiment une putain de grande chanson ! Elle te prend par la main et t’emmène ailleurs, directos ! Je rajoute que les parties d’orgue donne une couleur limite « Dylanesque » à ces titres, un petit aspect « Blonde on blonde » très appréciable. « Kitty » est pour trois-quart un reggae (Jeffrey Lee était un grand fan de Burning Spear et écrivait des chroniques reggae pour le zine Slash !) mais malheureusement pas un reggae super mémorable. « Debbie by the christmas tree » est une bizarrerie post-punk / pop très marrante, un peu à la Devo par moments, où il nous chante son désir d’avoir Debbie Harry sous son arbre de noël… qui pourrait ne pas en avoir envie, sans dec’ ? ? ! Enfin, « Tiger girl » est une ébauche de chanson pop 60’s vite torchée, marrante mais pas indispensable. Bref, trois titres excellents, deux juste sympas, ça fait une bonne moyenne. Pour les fans du Gun Club, il va sans dire que ce maxi est indispensable.  Et pour les autres, «qu’ils aillent se faire foutre ».  (In The Red)

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