Aaarrrgghhhh, annoncé depuis des lustres, ce 45t des deux filles et deux mecs de Vancouver est enfin dans les bacs ! Ca fait déjà deux ans que le groupe a splitté mais ça aurait été con de se priver de deux chansons pareilles ! Mince, dire qu’en plus ce sont deux titres rejetés des deux précédents 45t publiés par Deranged Records… ça laisse rêveur ! Deux tubes complètement indispensables ! « Guilty pleasures » est tiré des sessions du 7’ « Stuck in this rut » : une ritournelle power-pop-punk avec riff d’orgue obsédant, comme une Blondie sans les strass mais avec des bollocks ! « Outta my mind » est elle issue de l’enregistrement du EP « We’re doomed » et tout à fait dans le genre des 4 titres de ce putain de skeud : du punk-rock mélodique mais pas niais, avec un soupçon de garage dans le son et un chant féminin d’exception. Sans déconner, faut IMPERATIVEMENT pas passer à côté ce skeud. J’en vois pas des chiées, des groupes qui se permettent de pondre des chansons qui sont plus que de simples chansons punk (ou hardcore, ou rock’n’roll…). Les Bayonettes s’acquittaient de cette tâche avec autant de talent qu’en leur temps les Avengers, Bags ou X-Ray Spex. Si si, j’te jure ! bon ben j’espère que quelque bonne âme aura la bonne idée de rééditer leur 45t sur Art Of The Underground (250 exemplaires…. pfff) vu que j’ai jamais pu le choper !
(DERANGED)
NEO BOYS « E.P. » 45t
Une réédition d’un EP de ce groupe de Portland sorti en 1980. Je sais pas si c’est un bootleg, mais en tous les cas le son est très bien, la pochette itou et y’a même un petit livret reprenant une interview « historique » du groupe parue dans Maximum Rock’n’Roll ya deux ou trois ans. Ce truc est devenu légendaire, j’imagine principalement par le fait que c’est Greg Sage des Wipers qui l’avait produit, et parce que c’était un groupe 100% féminin…Donc vu la réputation actuelle de ce disque je m’attendais à une claque, et bon c’est quand même juste 4 titres bien sympatoches de garage punky-pop. C’est pas du tout mauvais, mais je doute franchement qu’un groupe sortant ce disque aujourd’hui recevrait autant de louanges. Voili voilou, le type même de disque pour les collectionneurs élitistes / Kbd qui pensent qu’un skeud sorti à 300 exemplaire en 79 est forcément une tuerie (mais c’est sans doute parce qu’élitisme oblige, ils n’ont jamais écouté les premiers Lp des Damned ou des Saints ahahaha).
AIRFIX KITS « Flex time » 45t
Celui là je l’ai vraiment pris par curiosité, et j’ai bien fait ! Trois titres über rigolo de punk 77 déglingo très angliche en fait, et un brin arty sur les bords. Ca rappel un peu leurs collègues de Young Offenders, ce qui est bon signe, ainsi qu’une tripotée de vieillerie de la perfide Albion circa 77-79 (Swell Maps, Klark Kent et surtout une version musclée des TV Personalities). Bien frais !
(Deranged)
LOBSTER KILLED ME « The wind is mine » 45t
Wow ! Je m’y attendais pas, mais bonne tarte ! ! ! Ces parisiens n’arrivent pas de nul part (ex-guitariste des regrettés SCHLITZ, batteur de La Fraction…) et savent te pondrent des chansons de poids. Honnêtement, « The wind is mine » je pense que je l’ai écouté 6 ou 7 fois d’affilée la première fois que j’ai posé le skeud sur la platibne. Enorme. Une mélodie de tuerie, une dynamique toute en finesse et énergie, des guitares qui cisaillent… jusqu’au refrain / break de fin limite hard-rock : tout est parfait ! En plus de ça, quel plaisir d’enfin avoir un groupe français qui œuvre dans un style complètement négligé ces dernières années : le punk « mélodique », si je puis dire, même si pour moi, depuis les Buzzcocks je me suis toujours dit que rajouter « mélodique » à punk, ben on s’en branle. Bref, ça m’a fait songer indirectement à pas mal de trucs punk-HC anglais de la fin des 80’s genre Snuff époque 1er LP (sans les plans metal) ou aux Senseless Things des premiers EP (mais avec plus de cojones et moins de pop). Ou alors un peu à Dillinger Four, aussi ? Enfin, je sais pas, mais ce titre est tout simplement la meilleure chanson de punk français de l’année, pour moi ! Et j’ai pas fini de l’écouter, croyez moi ! La face B est plus dans une optique à la Schlitz, ce qui rappellera de bons souvenirs à plein de gens, je pense ! Je rajoute que je kiffe la pochette sérigraphiée et que sur scène ça bute ! Et les paroles sont biens aussi ! Bordel ! Vous avez compris que j’aimais OU IL FAUT QUE JE REPETE ahahaha. Franchement, vivement l’album !
(GESTALT)
RED DONS « Pariah » 45t
L’ex-chanteur des Observers continue son chemin avec les Red Dons et c’est toujours dans le genre qui l’a rendu célèbre (pour 1500 punks dans le monde !). Un punk-rock sombre et mélodique, au chant parfois à la limite du truc à la Smiths, avec un son craspec bien péchu. Toujours cette petite influence Wipers qui pointe son nez ça et là, aussi. Et c’est toujours bien chouette. La face A est aussi sur leur nouvel album qui vient de sortir et la face B est inédite.
(DERANGED)
SOUTHPORT « Armchair supporters » LP
Southport c’est le groupe à Simon Wells, ex-Snuff première époque. Ils avaient sortis un skeud ya de ça 7/8 ans je crois, et les revoilou pour un deuxième Lp sur joli vinyl marbré. C’est vraiment très agréable dans un genre pop-punk très très anglais et pourtant absolument post-Huskers. On sent que « New day rising » ou « Flip your wig » les ont marqué à vie, mais ils rajoutent quelques touches typiquement angliches, du chant toujours un peu à la limite du faux aux apparitions d’orgue Hammond bien Mods. Un disque que je prends beaucoup de plaisir à écouter, avec son ambiance contemplative et nostalgique, même si je suis bien conscient que c’est sans doute pas le skeud de la décennie. Mais ya quand même une paire de tubes qui me font chaud au coeur. A essayer, sincèrement.
(Boss Tuneage)
LYBIANS « A common place » Lp
A force d’entendre parler (en bien) de ce groupe un peu partout, je me suis laisser tenter par ce LP, leur 2eme si je ne m’abuse. Et putain, à la première écoute j’ai cru qu’une de mes enceintes déconnait… ensuite je me suis dit que non, le disque devait juste avoir eu une couille à la gravure ou au pressage… et puis j’ai vu que j’étais pas le seul avec ce problème, donc en fait c’est fait exprès ! Voilà le truc : la guitare et la batterie ont un son super saturé, compressé, alors que pour le chant et la basse ça roule tout seul. Au fur et à mesure des écoutes, je me suis dit qu’ils ont essayé d’avoir un son à la Hüsker Dü du début, si vous voyez ce que je veux dire, parce qu’en plus le gratteux se laisse aller à quelques phrasés dans la droite lignée du Bob Mould de 82/83… Bref, j’ai quand même mis du temps à m’y faire mais maintenant, ça ne me gêne plus tant que ça. A part ça, un album super court de punk-H.C. « à l’ancienne » comme c’est un peu la mode ces dernières années, bien nerveux et enlevé. Les meilleures titres sont finalement les plus lents, permettant à la chanteuse de poser sa (belle !) voix plutôt que de juste gueuler, ce qui finit toujours par être un brin monotone. J’aurais 100 fois préférés plus de chansons dans l’optique de « Paralysed » où elle a pour une fois l’espace pour poser un refrain chanté absolument retournage-de-tête, mais tant pis pour moi… Bon disque, quoi qu’il en soit.
(Sorry State)
VARSITY DRAG « Night owls » CD
Si comme moi vous avez une affection particulière pour les trois premiers albums des Lemonheads, le nom de Ben Deily vous dira sans doute quelque chose. Sur ces trois LP, les trois disques punk du groupe à l’époque sur Taang Records, le label historique de la scène HC de Boston, les Lemonheads ont sans doute réussit à proposer le meilleur punk post-Hüsker Dü / Replacements à ce jour. Entre pop-punk et HC mâtiné de rock’n’roll, une recette qui n’était pas courante à l’époque. Et la moitié des titres étaient l’œuvre du Ben en question, qui lâcha le groupe avant sa signature sur major et le succès planétaire qui allait suivre dans un registre nettement plus pop (mais très réussit tout de même !). Je sais qu’avec VARSITY DRAG, c’est pas son premier skeud mais c’est le premier que je me colle entre les oreilles. Verdict : on reconnaît tout de suite sa voix et son sens de la compo mélodique et ombrageuse, ici avec une texture et un jeu nettement moins punk qu’autrefois. Hé ! 20 ans ont passé, quand même ! Ce "Night owls" est un chouette bon disque de pop, avec de chouettes bonnes mélodies et une ambiance douce-amère. Les guitares sont travaillées et je regrette un mix définitivement trop propre (ou pro) et certains titres trop lyriques, mais ça peut faire le disque idéal pour emballer les gonzesses… ouais ouais, c’est bon, faîtes pas les innocents, j’en connais qui passent les Smiths quand ya des filles chez eux, alors que tout le monde sait qu’ils écoutent qu’Infest en vrai !
(Boss Tuneage)
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