12XU / ABJECT OBJECT split 45t
Voilà un petit EP sous influence ! Non, en fait on peut de suite parler d’hommage, même ; hommage à la scène de Gilman, à Lookout records, à Aaron Cometbus, et à Green Day, bien entendu. Oui oui, ce groupe qui fut il y a plus de 20 ans un putain de bon groupe, et qui le resta d’ailleurs au moins jusqu’à « Nimrod » (…il ya déjà 14 ans, oh merde !). Je sais, je sais, depuis c’est devenu un groupe rock de stade comme un autre, mais vraiment, avec Crimpshrine, Operation Ivy ou Mr T Experience, ils furent d’abord responsables d’un retour à un punk-rock mélodique face à une marée de daubes crossover-metal et grunge, doublé d’une esthétique DIY top classe !
Donc voilou, deux groupes français payent leur révérence sous une chouette pochette et un sympatik insert dans la droite lignée des œuvres d’Aaron Cometbus, le truc tout à fait approprié , quoi ! Les lyonnais de 12XU envoient une reprise marrante et plutôt bien troussée d’un titre du groupe à Billie Joe et se fendent d’un original un brin emo old-school vraiment très très sympa, brodant sur la nostalgie des « années Dookie ». Excellent, sérieux ! Les parisiens de Abject Object reprennent eux un de mes titres préférés de Pinhead Gunpowder (l’autre groupe à Billie Joe !) et c’est plutôt cool, alors que leurs deux originaux sont plus dans leur habituel style de punk-rock bien speed, légèrement HardCore à l'ancienne, concis et enlevé. Là aussi, pas de blèmes, ça le fait bien comme il faut et ces deux titres sont vraiment enthousiasmant ! Voilà quoi, ce 45t est impeccable ! Sauf si, bien entendu, vous faîtes partie de ces nombreux
Pure Pain Sugar
12XU « Les grandes marrées » LP
Ah ben tiens, vu qu’on les a sous la main ! Le premier LP de ces quenelles qui depuis deux ans ont sorti un petit pacson de 45t et split 45t. Je savais pas trop à quoi m’attendre, parce que quand même, ce qui marche sur de petites durées peut s’avérer moins convaincant sur la longueur d’un alboum. Ben non, ici ça fonctionne bien aussi ! On retrouve le même sens du petit tube décharné dont ils avaient fait preuve sur les EP, et c’est toujours du punk-rock enlevé et / ou emo, au son roots mais clair, avec des ohohoh sur les refrains et une guitare bavarde à la Wipers (voir même à la Neil Young, mais je crois que c’est parce qu’ils parlent de « Zuma » dans leurs paroles que je dis ça ! !). Ah, d’ailleurs la production est assez impressionnante, distincte et puissante, sans donner le sentiment d’écouter Foreigner non plus, ça reste organique juste comme il faut. C’est assez rare pour être signalé, mais on a quand même l’impression d’être en face d’un VRAI album, pas d’une collection de chansons, et du coup il y a aussi un petit côté pesant, homogène, qui rend les premières écoutes pas si aisées que ça, mais on se dit de suite que justement, on va pas se lasser de ce disque au bout de 5 écoutes… En même temps, je conseillerais pas cet album à un gars en pleine dépression, ahahah. En fait ce disque n’est pas foncièrement différent des 7’ l’ayant précédé, mais l’évidence des titres des 45t n’est pas non plus ce qui fait la force de l’album, c’est contradictoire. Ah ouais, comme souvent sur le même label, le « packaging » de la pochette est juste à tomber (même si tu sais, moi, les photos de quenellie, pffff...) ! Je pense qu’on tient quand même du lourd, ici…
Pure Pain Sugar
BATON ROUGE « Fragments d’eux mêmes » LP
On va rester sur le même label, dans la même famille, avec un groupe où jouent deux des trois 12XU, d’ailleurs. Si j’ai bien compris, il s’agit des ¾ de Daïtro ? Pour dire la vérité, j’ai jamais trop écouté Daïtro, à part rapidos chez des potes, et j’ai donc peu d’éléments de comparaison. J’dirais même que concernant ce type d’emo-punk / emo-rock, je suis complètement largué donc ce que je vais dire, ben ça vaut ce que ça vaut, hein ! Alors là, contrairement à 12XU, on est finalement pas sur un truc « resserré » ; les titres se font au contraire assez longs (y’en a un qui squatte toute la face B !), avec une instrumentation plus ambitieuse où l’énergie n’est sans doute pas le moteur principal. Bref, des chansons ouvragées où les guitares ont le beau rôle, quand même, et ça m’a parfois fait penser à Television ou les Void Oids en plus moderne, ou à Sonic Youth aussi, p’têt (pour les ambiances ?) ? ? Clairement, ya une paire de chansons où je me fais chier comme un rat mort, mais d’un autre côté « Sur un banc » est un tube ! Ah ouais, pur son de basse, au fait, et une production ample et riche tout à fait classe. Et l’artwork déchire aussi !
Pure Pain Sugar
BATON ROUGE « Amer / Contre-pieds contre-temps » 45t
Les mêmes mais en format court ! « Amer » aurait, je pense, pu figurer sur l’album mais « Contre-pieds » est plus directe et compacte. En fait, elle rocke (et rolle !) même pas mal, avec un bon riff bien heavy, c’est un peu la rencontre d’Ac/Dc avec Sonic Youth, quoi, ahaha ! Bien efficace en tout état de cause, et une des chansons que je préfère d’eux à ca jour, mais c’est sans doute parce que je suis un bourrin aux réflexes pavloviens (« c’est bon, là, ça sonne pas trop intello ! »), uhuhuh. Bien cool !
Pure Pain Sugar
CREVE-CŒUR « L’aube se lève toujours » 25 cm
Encore un truc de quenelles ? ? ? Oh c’est bon, ouais ! , c’est Meantime 42 pas 69 ! ! Ah non, ça va, là ya un stéphanois du 4.3 ! ! Bon, c’est pas trop évident de kroniker ça, pour moi, car ce sont quand même de bons copains… Alors, pour situer la chose, vous avez là trois ex-Les Partisans plus l’ex-chanteur des Plastic Guns (et un autre gars, aussi). On reprend les choses là où Les Partisans nous avaient laissé avec leur deuxième album, c’est à dire avec un rythm’n’blues speedé teinté de punk et de rockab’, en droite lignée du 2eme LP de Camera Silens ou de LSD époque « Eddy Jones » (ou de The Burial chez les brittons, aussi). J’ai un peu le même problème qu’avec le 2eme LP des Partisans, d’ailleurs, puisque je trouve que ça manque quand même de gniak dans la production, de relief dans le son, en gros certains titres font parfois un peu timides… D’ailleurs, ma chanson préférée est le seul reggae du skeud, « Aux quatre vents », qui déboîte et qui ne manque pas du tout de swing, pour le coup ! Le titre de loin le plus vivant du disque, selon moi, avec une grosse basse qui rend les choses beaucoup plus dynamiques. Les paroles sont aussi faites du bois dont on pouvait s’attendre, entre romantisme révolutionnaire et symbolisme de mauvais garçons (Spartakids ! yé !), et j’oublierais pas de dire que la pochette est franchement jolie ! Bon, et maintenant, à quand les concerts, heinnn ? ?
Red Head Man
THE PHOENIX FOUNDATION « No love lost » LP
On m’avait conseillé ce skeud en me disant que ça devrait me plaire et en effet, je kiffe bien. C’est assez surprenant, ces finlandais qu’on sent directos amateurs de Husker Du et Sugar, sonnent grosso-merdo comme tout un tas de trucs qu’on écoutait à la fin des années 80, c’est même particulièrement proche des groupes canadiens de l’époque, Asexuals et Dougboys en tête (ou même des Nils du temps de leur unique album). Franchement bien, hardcore-pop comme on disait alors, punk super mélodique sans être bubble-gum pour un sous. Ca fait carrément du bien aux oreilles vu la raréfaction de groupes de ce genre, et puis on va pas faire les fine-bouches, ils écrivent de très bonnes chansons qui méritent d’être écoutées.
Stonehenge
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