24 mai 2021

Des zines (et des 45t!)

ARTCORE n°40
Incontournable, indispensable, et je vous passe tout un tas d’autres adjectifs ! Le vieux zine anglais nous revient avec sa formule habituelle : des interviews de groupes actuels ( The Chisel, Diaz Brothers, Dealing With Damage…) et des trucs passionants sur des groupes / scènes mythiques d’hier  ( Septic Death, Jawbreaker, Iconoclast, le HardCore suédois des 80’s…). Loin des modes et de la hype, toujours avec un ton avisé et sincère et une présentation au top : un des musts du fanzinat international depuis plusieurs décennies ! Et comme souvent, ya un skeud en bonus dedans et pas n’importe quelle merde :


N.O.T.A. « Moscow » 7’
Ah mais putain de dieu ! Aaagrrghhh ! Depuis le temps que j’attendais une rééfition de ce EP légendaire !  Un des grands classiques du HardCore US daté de 1984 et jamais réédité depuis. Une pure boucherie à mi-chemin entre, disons, Poison Idea de l’époque et les trucs UK82. Franchement, ce disque est tellement bon, tellement essentiel que je ne sais quoi vous dire pour vous persuader de le choper ! Personnellement, je mets N.O.T.A. au même niveau que Jerry’s Kids, The Fix, Deep Wound ou Social Unrest du début, c’est dire comme je les aime… Supers paroles politiques, agression sonore non-stop, refrains tubesques, titres rapides ou pas mais toujours percutants : un sans faute, avec la production basique d’alors qui va bien !  Il va sans dire que 10 secondes de ce 45t défonce allègrement toute la production punk des 2 ou 3 dernières années… Bon, maintenant, qui aura la gentillesse de rééditer leur LP de 1985, hein ? hein ? (http://www.artcorefanzine.co.uk/)


BOOTS AND BOOZE
Ah ben ça, c’est marrant (et pas courant !) : un recueil de BD dédiées au culte skinhead, publié par un zine actif depuis 1987 ! Pour être plus précis, il s’agit ici de récits autobiographiques contant les débuts de la scène skin trad’ / Sharp du sud de la Californie, dans la deuxième moitié des 80’s. C’est mis en images par divers artistes, et ça va de petites histoires superbement dessinées au truc juste à peine compétant graphiquement parlant. Mais c’est très sympa, pas la Grande Histoire mais une chouette collection de petites historiettes parfois futiles, drôles ou complètement idiotes (comme la vie, quoi !). J’imagine que pour les gars de Santa Cruz ayant vécu le truc, ça doit être excellentissime ; pour les autres, restent des tranches de vie  et une lecture ma foi(e) fort appréciable, malgré une couverture très moche, il faut le dire, et un nombre de pages plutôt réduit. Et ya un 45t dedans ! :
JOHNNY PEEBUCK and the SWINGIN' UTTERS « Live at Ritchie’s new years eve party »
Faut être honnête, c’est un peu pour ce skeud que j’ai chopé ce comics… et bon, c’est pas le 45t du siècle, en définitive ! Enregistré en live à l’ancienne (avec un poste à K7, je pense), le son est assez dégueulasse, voir clairement catastrophique pour la face B. Une reprise du « Tell us the truth » de Sham en face A, une du « Sorry » des 4 Skins en face B. Les Utters étaient le groupe central de la scène tondue locale, la bande-son idéal du livre, mais le document en lui-même ne dépasse pas le stade du témoignage. Peut-être qu’une réédition de leur premier EP aurait été plus judicieuse ? Boarf, moi je l’ai déjà ce EP, donc je prends ce petit 45t inédit avec plaisir, mais pour ceux qui veulent un exemple plus pertinent des débuts des Swingin’ Utters, essayez plutôt de choper le EP « Gives you strength », donc, ou le 25cm « Scared » sorti la même année, vos oreilles vous remercieront ! (Proper Skins Comics)

TRASH TIMES n°20
Pfiuhhh, j’ai tellement de retard dans ces chroniks que le temps que je parle de ce n°, le nouveau sera p’têt sorti ! Pour celui-ci, c’est un spécial « cascadeurs », donc quasi uniquement orienté ciné, avec la blinde de trucs sur le thème en question sous une mise en page encore une fois à sa taper le cul par terre ! Parfait pour ceusses qui coinçaient sur les pubs des comics Marvel des 70’s mettant invariablement en valeur les exploits d’Evel Knievel ! En fait, le truc cool avec Trash Times, en dehors du pur plaisir visuel, c’est que même des sujets dont on est à priori peu friand deviennent intéressants. Un vrai boulot de fan. Ce n° est donc très ciné, mais on a aussi deux petites « dérivations » avec un topo sur le comics 70’s Human Fly et son « adaptation » dans le monde réel (passionnant !) et un autre un peu trop rapide sur Rat Fink et son géniteur, le talentueux Ed « Big Daddy » Roth, icône de la Kustom Kulture. Le prochain n° devrait sortir sous peu, donc, et ce sera un spécial Créatures des Marais, chic chic chic ! ( Trash Times )


DELIT NIOUSES
Thierry a décidé d’arrêter Rotten Eggs Smell Terrible, c’est nul ! Mais Thierry a  retrouvé un paquet d’enveloppes carrées et a donc décidé de sortir un zine carré ! Chouette !  Sous un petit format tout mignon, tout beau, on a droit à d’excellentes et longues intervious de Véro des Crabs (le groupe de psycho des 80’s) et de Elo de 20 Minutes de Chaos, et une autre de Toxic Waste. Farpait ! C’est pour nous foutre encore plus les boules, pour qu’on regrette encore plus R.E.S.T. ? ! ? Salaud ! Chopez moi ça.
(mundodrama at wanadoo point fr)

 


CHERI BIBI n°11
Cool, le retour du gros zine parigot ! Un sommaire à ras-bord, comme d’hab’, avec des causeries littéralement passionnantes avec les réalisateurs Costa Gavras et Roger Corman, de la zik bon-goût avec Toy Dolls, The Selecter, Wayne Kramer, Martha Reeves, etc. et une interview bavarde et excellente avec le père Dionnet (Metal Hurlant, Les Enfants Du Rock...) dont je vous conseille d'ailleurs l'autobiographie tout aussi enthousiasmante. Le (costaud) dossier sur les femmes pirates dans la culture populaire (cinéma, littérature…) a les défauts de ses qualités : quand on frôle l’exhaustif, on risque toujours un peu de perdre le lecteur, de rendre le truc un brin impersonnel. Mais je chipote. Y’a encore pleins d’autres trucs dans ces 130 pages, et ça fait une sacrée somme de lecture aux petits oignons ! (https://www.cheribibi.net/abonnements/)

BRA n°10
Eh bé dis-donc, depuis son retour inespéré, le zine Bordelais enchaîne les sans-fautes ! Ici, on a droit à une très bonne et fouillée interview de Max Romeo, l’auteur d’incontournables reggae comme « Wet dream » mais aussi « War inna Babylon », un chouette début d’historique des Blaggers (salut Tangi !), un entretien avec les Irlandais de Grit que je découvre, et encore plusieurs autres trucs. Comme dans le précédent n°, cerise sur le gâteau, on retrouve un topo sur un producteur de pif bio (j’adore !) et de nombreuses et variées chroniques. Un vrai plaisir, ce zine : bien présenté, au ton alerte et pertinent, bref j’attends le prochain avec impatience ! (
fanzinebra@hotmail.com)


 COUVRE FEU n°1
Un peu la suite du one-shot « Karl Marx a inventé le football et le rocksteady » publié il y a quelques années, voici donc un « skinzine désabusé, joyeux et chamailleur » comme ils le disent eux-même. Le sommaire bute, avec pour commencer en beauté un long et complet entretien avec Nico Pinard, skinhead « historique » depuis le début des 80’s, aux propos sans concession et aux révélations (si, si !) surprenantes. Un pan d’histoire de la skinerie / punkitude hexagonale, un truc vraiment fort ! On a aussi une interview du skinzine « haine de classe » Fils De Pute, sortie des cartons où elle était restée 20 ans ! Punaize, ça m’a donné envie de ressortir mes vieux numéros ahaha ! On rajoute des entretiens avec les zines Apatride, ChériBibi, La Faute A qui ? et plein de chroniques et je suis comblé. Le propos est toujours lutte de classe et volontaire, sans compromis ni faux-semblants, donc j’espère qu’il y aura un numéro 2 (on m’annonce que oui, cool cool cool).
(mundodrama at wanadoo point fr)

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